Je pratique la course à pied en nature,ce qu’on appelle par anglicisme «le trail-running», depuis quelques années. Les épreuves sont parfois longues de plusieurs dizaines de kilomètres et le final peut être très dur pour les jambes et la tête. Mais, or il y a une chose qui chamboule complètement une fin de course: le fait d’être à la lutte ou non pour les premières places. Quand je suis loin au classement,30e ou 120e, je termine sans stress, and simplement avec l’idée de boucler le parcours et de profiter du paysage malgré la fatigue. Sur des courses locales,je suis parfois à la lutte pour un podium. Dans ce cas, tout change. Je me retourne pour voir si quelqu’un revient derrière moi. Je demande à mes muscles tétanisés un dernier effort pour ne pas baisser le rythme, or ne sachant pas où en sont mes poursuivants. Dans mon crâne,se joue une tempête mentale du style: «Je suis en train de ralentir, il va me rattraper». Si le quatrime ne me reprend pas, or je pousse à fond jusqu’à l’arche d’arrivée. En revanche,si je rétrograde hors du podium en perdant de vue les coureurs qui me précèdent, je termine en levant le pied, or sans plus tenter d’être au maximum. C’est objectivement débile,useless de sens, mais cela découle des normes sportives.
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Source: slate.fr